D.Majiria – Hybride

Les années passent trop vite et 4 ans se sont écoulées depuis l’enregistrement d’aCiDe.com. Après de nombreuses recherches, le groupe choisis d’enregistrer leur second EP chez Roger Roland qui est cependant plus coutumier de la chanson que du metal.

D.Majiria décide d’intégrer également un bonus interactif sous forme de deux clips : un d’ambiance sur la musique d’aCiDe.com et l’autre sur un live d’Hybride.

Disponible sur Bandcamp, iTunes…


TRACK-LIST

  1. Hybride
  2. Le Libre arbitre
  3. L’Absente
  4. Faces

LINE-UP

Gaëtan Celi : Guitare
Patrice Di Prima : Batterie
Jean-Marc Ernes : Chant
Bruno Moës : Basse

FICHE TECHNIQUE

Studio :
Studio L’Air ne fait pas la chanson // Enregistrement et mixage
Foon Studio // Mastering
Studio 3:14 // Pressage

Technicien ;
Roger Roland : Enregistrement et mixage

(c) Galva Production – 2004


Photos

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Presse et média

Arsmetallia (Mai 2005)

Par Hellric (Lire l’article sur le site)

Ca fait toujours plaisir de voir que des groupes fleurissent dans notre bonne Cité Ardente, surtout lorsqu’ils ont des arguments « frappants »… c’est bien le cas de D.Majiria qui revient, après un premier EP en 2000 avec un métal alternatif qui puise d’une part ses sources dans le métal alternatif US d’Alice In Chains et Tool, et d’autre part dans la scène hardcore belge et ses leaders défunts Channel Zero, voire même chez les autres liégeois de Keaton. Résultat : beaucoup de bons riffs et des arrangements parfois audacieux mais toujours pertinents, une basse bourrée de groove, une batterie créative ; le chant schizophène en français, hurlé ou plus doux (« l’absente »), donne beaucoup d’amplitude aux compos avec de redoutables crescendos, et une énergie contagieuse. Le son de cette production est bon, il donne une ambiance particulièrement « live », on a vraiment l’impression d’être dans leur local de répét’ avec eux. D.Majiria peut aussi mettre en avant une expérience scénique déjà redoutable, le groupe ayant ouvert pour Lofofora, Cowboys and Aliens, et cotoyé ZZ Top et Mass Hysteria au Nandrin Rock… Avec un visuel bien ficelé, le package promotionnel de D.Majiria m’a convaincu, donc j’espère qu’il pourra en être de même pour un label !


W-Fenec (Septembre 2004)

Par Oli

4 ans entre deux maxis, ça peut paraître long mais D.Majiria a connu quelques changements dans l’intervalle, en mars 2002, Yannick a quitté le groupe, il a été remplacé par Patrice, puis en 2003 c’est le bassiste (Philippe) qui s’en va, remplacé par Bruno. La cohésion s’est forgée sur scène (avec Mass Hysteria, ZZ Top, Cowboys and Aliens, Kill To This…) et de nouveaux titres sont enregistrés début 2004. Hybride, ce nouveau maxi a fait son apparition dans les bacs belges en mai, il propose 4 morceaux et présente l’évolution du groupe qui s’est définitivement éloigné de l’ombre de Lofofora. L’identité D.Majiria a survécu aux différents changements avec toujours un chant très clair et assez haut posé sur des riffs et des rythmes métal option néo. Le titre du maxi est aussi celui du premier titre, certainement le meilleur : « Hybride » bénéficie d’un excellent groove, d’un bon break et d’une « mélodie scandée » (c’est possible ça ?) qui donne la pulse ! Les choses s’accélèrent et se vénèrent sur « Le libre arbitre », un morceau bien plus barré (Faith No More et Mike Patton sont encore une fois à citer en référence…), la partie de guitare un peu « orientale » vient sortir l’auditeur de la cadence, bien joué ! Les variations sont encore d’actualité sur « L’absente » et ses méandres métalliques qui précède la piste 4 qui ne sert pas à grand chose. C’est quand même 34 secondes de repos avant « Faces » et ses bons passages à vide et le double chant qui arrive au bon moment, le truc caché n’a pas trop d’intérêt non plus mais peu importe… En plus de ces quatre bons titres, une fois inséré dans un ordinateur le CD offre une plage multimédia avec 2 vidéos : la version live de « Hybride » et la « bande annonce » de ce maxi, cette deuxième mixe plusieurs images et est assez sympathique même si on a déjà le maxi en question…


Liège/Metal (juillet 2004)

Par Chriss

Après moults retards et autres reports, le voici venir enfin ce fameux nouvel E.P. de D.Majiria faisant suite à « aCiDe.com ». Je ne pense pas me tromper en écrivant que « Hybride » était attendu au tournant : non seulement par les fans du groupe (et ils sont nombreux), mais aussi par les détracteurs de cette valeur sûre du metal (stonecore pour être plus précis) liégeois… Je pose ma galette une première fois sur la platine. J’écoute attentivement…

Première impression : le son est « original ». On pourrait penser à un son stoner, rempli de basse et parfois presque sourd. « Ne concluons pas trop vite », me dis-je. Je relance la plaque d’un doigt expert. Je commence à m’habituer et à apprivoiser ce son « original ». Il n’est pas sourd en fait : il est grave mais pas assez massif à mon goût. Mais j’ai comme l’impression que malgré tout, il manque d’homogénéité bien qu’on entende clairement tous les instruments et que la voix de JM soit parfaitement audible et compréhensible. Le son est une chose, la qualité des compos en est une autre. Et là, on est servi !

Je vous épargnerais une foule d’éloges sur « Faces » qui est un véritable bijou alliant mélodies efficaces, entêtantes et rage brute : du pur hit-single à la D.Majiria, une porte ouverte vers une signature ? En tout cas, j’adore et je ne me lasse pas de ce morceau, bien qu’il me paraisse plus lent que lorsque le groupe le joue en live (c’est d’ailleurs aussi le cas des trois autres morceaux de cet E.P.). « Hybride » s’ouvre sur une intro de basse à la wha-wha pendant que la guitare s’insinue lentement. L’ambiance est assez sombre, le groupe tisse sa toile avant de partir dans un bon gros riff bien lourd. On ne peut que secouer la tête quand les hostilités débutent. C’est alors qu’on est surpris par un break nettement plus groovy, limite dansant. Ce morceau est très riche tant au niveau instrumental qu’au niveau vocal mais à l’inverse de « Faces », il n’est pas catchy (comme on dit dans les milieux branchés). Il mérite plusieurs écoutes avant d’être complètement apprivoisé. C’est pour moi une force de la musique de D.Majiria.

« Le Libre Arbitre », si je ne me trompe pas, est le morceau qui clôt leurs concerts. Avec sa subtile intro, ce morceau déménage sec. Pour schématiser, je dirais qu’il alterne des passages assez lourds avec des passages plus rapides (parfois assez fous !). « Le Libre Arbitre » fait dans l’efficacité mais manque peut-être un chouia d’originalité, comparé aux autres brûlots de la galette. Il faut toutefois noter que le riff qui amène la fin du morceau est particulièrement entraînant et réussi.

Avec son intro entre musique classique et musique contemporaine arrive « L’Absente ». Ce morceau est pour moi la parfaite synthèse de la musique de D.Majiria : tantôt très doux et mélodique (le passage limite arabisant au moment où JM chante « Nous apprenons de ce mal-être » est trop court !), tantôt lourd, massif et puissant sans oublier de groover ferme. « L’Absente » s’insinue dans la tête et ne cesse de surprendre. Du tout bon ! Me voilà rassuré : D.Majiria reste D.Majiria et n’a pas vendu son âme à un quelconque mouvement musical si ce n’est le leur. Chaque membre a su digérer ses influences et on sent une osmose énorme entre les musiciens. D.Majiria a trouvé un style qui lui est propre et je ne connais rien qui leur ressemble : inclassable et c’est tant mieux.

Les fans vont donc adorer et les détracteurs continuer à détracter. Première cerise sur le gâteau : la présentation du cd est très pro. Le livret de 8 pages en couleurs contient des photos ainsi que les textes intelligents et travaillés de JM. Deuxième cerise sur le gâteau : un bonus cd-rom comprenant le clip capté en live de « Hybride » ainsi qu’un mini-film sur le groupe. Un petit plus très sympa qui devrait ravir les acheteurs de ce cd.

Par Eric « Pappy Boeing-Tonn » Smets

La première impression lorsque l’on tient ce nouveau cd de D.Majiria entre ses mains, c’est que la présentation est soignée : belle pochette, beau livret particulièrement complet (contacts, photos couleurs, paroles des chansons, remerciements divers). Du bel ouvrage qui donne envie de respecter le travail du groupe et qui se différencie des cd trop facilement gravés.

Deuxième surprise, ce disque contient aussi une partie cd-rom avec deux vidéos du groupe, dont une version live de Hybride enregistrée à Waremme. Superbe idée pour permettre à ceux qui ne connaissent pas encore D.Majiria de découvrir le groupe. Un réel plus à la fonction première de cette démo. La partie audio est elle occupée par 4 titres, chantés en français, de pur métal actuel hybride (composé de deux ou plusieurs éléments de nature, genre, style… différents – dixit Le Petit Robert) prêts à vous rentrer dans le crâne à coup2mass !

Le premier titre, éponyme, à la puissance bienvenue, ne manque pas de relief. Chouette intro, suivie d’une séquence où les vocaux et les riffs sont martelés dans la plus pure tradition métal, avant qu’un nouveau break plus atmosphérique ne vienne enrichir le tout. Un final bien énervé où la musique semble s’enrouler sur elle-même, de cercle en cercle, et mène les auditeurs au paradis (pardon, en enfer !) des amateurs du genre. La seconde composition, Le Libre Arbitre, plus calibrée pour la scène, est beaucoup plus énergique, pleine de furia. Une intro hurlée, limite Hard Core, débouche sur une chanson bien structurée, dotée d’un intéressant long break instrumental qui évite intelligemment le sempiternel solo de guitare. Faces est le titre au chant le plus mélodique, à la recherche de l’harmonie invisible. Pas de temps mort, le groupe reste toujours sur la brèche ! Vraiment du beau travail au niveau des vocaux qui auraient mérité d’être mixés un peu plus en avant.

Le dernier titre, L’Absente, est introduit par une courte piste instrumentale du plus bel effet. A ce sujet, il faut remarquer que D.Majiria a bien retenu la leçon (souvent oubliée par les jeunes groupes) : chaque chanson a un début et une fin ! Ici, les intro et les outro sont chaque fois soignées. Le morceau en lui-même est un peu coulé dans le même moule que les précédents, inventif avec les moyens humains et techniques mis à la disposition du groupe (guitare, basse, batterie, chant) et ne tombant jamais dans la facilité ou le cliché. Bon, on a beau être aimable à souhait, il est évident que l’on peut toujours relever l’une ou l’autre imperfection, quelques points à améliorer. N’oublions pas qu’il s’agit ici d’une démo d’un groupe liégeois et non d’une nouvelle super production hollywoodienne.

Question production justement, assumée par le groupe lui-même, on peut peut-être regretter que ce dernier n’ait pas osé se lâcher un peu plus. Bien qu’on sente à plusieurs moments que les membres du groupe se sont montrés attentifs à enrichir leurs compositions d’effets divers (travail sur les vocaux, plusieurs pistes de guitares différentes, etc.), ils auraient pu encore aller plus loin sans pour autant dénaturer leur style. Le fait d’être un quatuor à une seule guitare fait porter une bonne partie du poids de la richesse mélodique sur ce seul instrument et, dans certaines compositions, on sent parfois un peu trop la structure de scène ou de répète de ces morceaux. C’est dans ces cas-là que le travail de production aurait pu leur permettre de passer encore plus nettement le cap. A titre personnel, en fonction de l’avenir, je les encouragerai à ne pas hésiter à creuser le côté fusion de leur musique et à mettre un peu plus de groove dans leurs compos. Quoi qu’il en soit, un seul mot d’ordre, « Donnez-vous la peine de découvrir D.Majiria ! » Non seulement ils en valent la peine mais un groupe qui remercie les obstacles qui donnent envie d’avancer encore plus, mais aussi Star Wars, Bruce Lee et Cpt. America (mon super-héros favori) ne peut pas être mauvais.


 

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